Didier Ballan est pianiste de jazz.
Passionné trés tôt par les
maîtres du be-bop, il crée en 1984
un groupe trés programmé sur la
scène bordelaise, le "Mahjong quintet".
A partir de de 1989, il rencontre quelques musiciens
américains et non des moindres, Marc Turner,
John Stubbelfield, Craig Bailey, Kenny Rampton,
avec qui il se produira en France et en Europe.
En 1993, une rencontre , là encore décisive,
va élargir son horizon musical. En compagnie
de François Jeanneau, grand soliste et
compositeur, premier directeur musical de l'ONJ,
Didier Ballan va explorer l'univers original et
novateur d'un jazz à la française.
Qelques concerts souderont une complicité
musicale riche de promesses.
Didier Ballan a toujours chercher à transmettre, il assure les formations DEM jazz au Conservatoire des Landes, aprés avoir lui même reçu les enseignements de Philippe Baudoin, Kenny Barron, Mulgrew Miller, Enrico Pieranunzi ou encore Kenny Werner
Sa curiosité et son goût pour la
recherche l'ont d'autre part poussé à retrouver les
amphithéâtres de l'université
de Bordeaux 1, département d'écologie
humaine et d'ethnomusicologie.
Passionné par les musiques du monde, il
les a étudiées et s'est familiarisé avec les
différents modes de ce vaste répertoire.
Ce travail apporte une touche singulière
à ses compositions.
Cette ouverture vers toutes les formes d'expression
musicales devient l'objet d'une thèse "Pourquoi
la musique plutôt que le silence" qu'il
présente avec succés. Il obtient
en 2000 un "certificat international d'écologie
humaine, diplôme d'université du 3éme cycle.. Tout en poursuivant diverses collaborations dans
un contexte jazz traditionnel ( Alex Golino, Laurent Maur, Magali Piétri, Jacky Berécochéa, ...), Didier Ballan a
la volonté de ne pas rester enfermé
dans un seul système musical : " Ouvrir
le vaste champ de la découverte de l'autre
".
En se détachant des codes spécifiques
du jazz, il va à la rencontre de nouveaux
territoires avec des musiciens de cultures musicales
différentes ( le chanteur tibétain Loten, le percussioniste iranien Pedram Khavarzamini, le flûtiste Steev Kindwald,...) : " S'ouvrir sur les trames
colorées des métissages de tous
horizons ".
Tels sont les principes qui guident Didier Ballan
dans ses aventures musicales : " Par la diversité
des paysages sonores, je voudrais élargir
la palette expressive, de l'énergie profonde
à une infinie douceur ; l'improvisation
s'offre alors comme un moyen de rebondir sur les
trames non résolues de l'expérience
musicale, se laissant guider tant par les désordres
intérieurs que par la résonance
des forces naturelles captées, contrôlées,
métissées".
Toutes ces recherches ont trouvé leur aboutissement
dans l'album " Munduk " (1999) avec Manuel Marches, Fred Couderc et Didier Ottaviani, première
pierre de touche d'une uvre en devenir. Puis par l'album "Japam" (2013) avec l'actuel "Didier Ballan Jazz Ensemble".
La musique de Didier Ballan ne se limite pas au
concert. Cinéma et théâtre
sont les nouveaux territoires où, désormais,
il exprime aussi son talent.